Toute la vérité sur les pilules aujourd'hui en France

De plus en plus, on peut lire des publications des gens, qui ne sont pas du tout du milieu médical, sur La Pilule, en transformant cette méthode contraceptive, qui a servi et sert pendant des années à contrôler la procréation et en laissant un choix libre au couple d’avoir un enfant au moment désiré, dans un monstre ,sans aucune analyse objective des choses, qui se passent en réalité.

Est -ce que les pilules ont changé aujourd’hui ?-OUI, aujourd’hui, nous avons des pilules beaucoup moins dosées ,que dans les années 80 et 90, elles sont plus nombreuses en choix de progestatif et la gamme est plus large par rapport au cycle féminin, en ayant des pilules mono-phasique, bi-phasiques et tri-phasiques, quand les hormones changent et s’adaptent toutes les semaines, en imitant un cycle normal.

Quelles sont les pilules les plus utilisées aujourd’hui en France ?La grande majorité des filles, près de 60 pourcent, utilisent les pilules remboursées (les jeunes préfèrent d’avoir l’avantage du remboursement et elles ont leurs raisons). Parmi les pilules remboursées, il y a des pilules combinées (ayant 2 hormones) avec le même progestatif utilisé : le levonorgestrel, il présente un moindre risque de thrombophlébite (risque de faire des caillots dans les veines), mais, ce progestatif peut être responsable des effets secondaires : prise du poids, l’apparition des poussées du poil, l’acné, baisse de libido…Ce sont des cas minoritaires, mais, celles qui en ont, sont celles qui en parlent. En pratique, une bonne partie des filles préfère rester avec des effets secondaires mineurs, que de changer sur une pilule non remboursée (je voie ça régulièrement au quotidien et je regrette le non remboursement des autres pilules, qui est freiné par les derniers gouvernements, laissant un choix assez restreint aux jeunes patientes).Une autre pilule remboursée, qui contient un seul progestatif, en continu, 28 jours, ne convient pas toujours aux jeunes filles, du fait, que la prise en continue peut donner des spottings irréguliers à tout moment et en cas d’oubli de pilule, le contrôle du cycle est moins bon: si on a des oublies on peut tomber enceinte sans s’apercevoir (la prise rigoureuse est encore plus importante !). C’est une contraception, qui convient plus après plusieurs années de prise de pilule, quand on à l’habitude de cette contraception, ou dans les cas des contre-indications existantes aux autres pilules.

Donc, premier moment : le choix des pilules remboursées est très restreint !

Combien de temps on prends aujourd’hui la pilule ?On la commence souvent vers 15-16 ans et on la prends au moins 15-16 ans jusqu’au premier accouchement, qui a reculé aujourd’hui vers 30-32 ans en moyenne en France! Le nombre des naissances par famille est en grande baisse : tout ça emmène à la prolongation de la durée de prise de la pilule, par rapports aux générations précédentes ! Donc, le deuxième moment : peut-être on la prends trop longtemps pour certaines ?

Le Troisième moment qui est aussi important aujourd’hui : malheureusement, il y a un grand nombre de filles qui fument et utilisent la pilule comme méthode contraceptive . L’organisme tolère tant qu’il est jeune, mais avec l’âge, la santé se dégrade plus vite. L’idéal est d'arrêter le tabac, mais, si on n’arrive pas au moment, est-ce que la pilule est la bonne méthode pour ces filles ? Il Reste à réfléchir à chacune, le choix vous appartient ! Je pense, qu’on ne parle pas assez de la mauvaise combinaison : pilule et tabac, surtout à la trentaine, mais il faut y réfléchir avant, l’arrêt de la cigarette ne se fait pas toujours facilement.

En même temps, nous avons aujourd'hui de plus en plus d’obésité sur des jeunes filles et elles prennent aussi la pilule. Encore plus, en privilégiant les pilules remboursées, celles qui sont prédisposées à prendre du poids, en prennent d’avantage !

Le mode de vie est devenu plus sédentaire, on passe beaucoup de temps en voiture, dans des espaces fermés, sans vraiment bouger et marcher au quotidien. Que dans les grandes villes , on marche encore, mais, dans des petites villes on est collé à la voiture et ça n’aide pas: donc, on bouge beaucoup moins qu’avant et on prend plus vite du poids.Le Quatrième moment : l'obésité est en hausse chez les jeunes filles !

La pilule reste un moyen très pratique de contraception et c’est une contraception qui est prise par la femme. N’oublions pas, que l’amour se fait à deux : personne ne peut vous imposer d’avaler la pilule, c’est à la femme d’expliquer à sont conjoint, qu’elle a envie à prendre ou de ne plus prendre la pilule, et dans des cas pareils, un partenaire à l’écoute, pourrait toujours utiliser les préservatifs (enfin remboursé-très bonne nouvelle, demander l’ordonnance au médecin).

Une contraception se réfléchit à deux et peut -être c’est un problème féminin, qu’on assume des choses, qu’on n’a pas forcément envie parfois.Il reste à réfléchir et à discuter plus avec vos partenaires de vie. Le choix vous appartient toujours !Enfin, une bonne nouvelle: une visite médicale de contraception et dépistage des MST pour les jeunes moins de 26 ans( y inclus pour les garçons moins de 26 ans !) est prise en charge par l'Assurance Maladie. N'hésitez pas de transmettre cette information aux autres.

Le cinquième moment : on peut partager plus les responsabilités de la contraception. Le préservatif est peu utilisé aujourd’hui, mais ça peut être un bon choix pour vous aussi, celles qui veulent autre chose et faire participer le conjoint.Les femmes au delà de 40 ans, qui fument, sont celles qui font moins de sport, ont plus de surpoids et malheureusement, celles qui préfèrent prendre des risques de continuer la pilule !

Il faut qu’on soit ferme d’avantage : avec l’âge, les risques vasculaires augmentent et on ne peut pas arrêter le temps, mais : on peut arrêter le tabac et changer de contraception ! Notre rôle, tant que médecin, reste très important à aider ces femmes à prendre la meilleure décision pour leur avenir, faites nous confiance, arrêtez le mauvais « cocktail » : âge, tabac et pilule!

En même temps, la prise de conscience dans des cas pareils reste à la base des décisions !le sixième moment à réfléchir : c'est l'arrêt de la contraception hormonale avec l’âge, si on accumule plusieurs facteurs de risque pour sa santé !

Le septième moment très important est qu'il n’y a pas de contraception qui conviendrait à toutes les femmes : nous sommes très différentes et l’envie peut changer.

Avoir une contraception, c’est avoir du confort dans sa vie sexuelle aussi d’une période de la vie à une autre . Pour celles qui ont des règles douloureuses, abondantes, la pilule peut diminuer les douleurs et l’abondance, traiter une éventuelle anémie, prévenir et soulager une endométriose (on en parle beaucoup aujourd’hui !), aider celles, qui souffrent des fibromes utérins, traiter les ovaires polykystiques, les dyspareunies (douleurs en cours des rapports), prévenir la formation des kystes ovariens, améliorer la qualité de la peau, en diminuant l’acné, parfois avec disparition complète…La bonne méthode contraceptive pour vous est celle qui vous convient le mieux aujourd’hui!