Meli Melo sur les irritations intimes

2/8/20234 min read

Toutes les femmes peuvent ressentir pendant certains périodes de leurs vie des sensations de brûlure, des pertes vaginales non habituelles, des démangeaisons vulvaires ou des irritations intimes… et ça peut provoquer une vrai gêne quotidienne en affectant la vie sexuelle du couple.

Est-ce que c’est toujours une infection ? -Non, pas forcément, mais si ça dure et ça provoque des douleurs, des rougeurs vulvaires, un prélèvement vaginal est souhaitable.

Est-ce que les pertes vaginales sont toujours de nature infectieuse ?-Non, pas spécialement : le vagin a ses sécrétions vaginales physiologiques, liées aux changements hormonaux, les pertes pathologiques le plus souvent seront accompagnées d’irritations intimes.

Est-ce qu’on peut avoir des infections, sans se rendre compte au quotidien ?-Oui, mais c’est plus tôt au début de l’infection et des autres signes, comme par exemple- saignements en milieu de plaquette de pilule (jamais auparavant) peuvent apparaître en premier, suite à la présence de bactéries pathologiques. Une recherche des chlamydias peut être aussi envisageable (les dernières années cette infection est en croissance en France).N’hésitez pas à en parler au médecin.

Quelles sont les causes les plus fréquentes des irritations intimes en dehors des infections ?20-25 pour-cent de femmes souffrent d’une sècheresse intime avant 50 ans et plus de 60 pour-cent à la ménopause.Nombreuses sont celles qui peuvent avoir un déséquilibre de la flore vaginale intime-manque la flore normale vaginale, qui assure une bonne immunité locale.

Quelles sont les causes qui peuvent induire une sécheresse vaginale ?1. Les changements hormonaux qui peuvent survenir en cours de cycles naturels (sécheresse transitoire et liée à la phase du cycle menstruel, répétitive -tous les mois pendant la même période)

2. Les changements hormonaux, induits par des pilules pour certaines filles, réaction très personnelle en cours de prise de pilule)

3. En cours de grossesse, surtout au 1 trimestre et parfois en cours d’allaitement.

4. La ménopause – la carence en œstrogène induit l’atrophie des muqueuses vulvaires et vaginales, mais aujourd’hui il existe de très bons traitements locaux, n’hésitez pas à parler à votre gynécologue. La régularité du traitement reste à la base. Il faut prendre soin des parties intimes comme on fait avec la peau du visage, des mains, du cou, elles subissent les mêmes changements avec les années qui passent…

5. Les traitements des infections vaginales récidivantes sans restauration de la flore vaginale normale.

6. Certains traitements des maladies, comme diabète, dépression, traitement anti-acnéique, chimiothérapie, radiothérapie…

7. Une hygiène inappropriée : se laver trop souvent les zones intimes et avec des savons non adaptées (c’est souhaitable d’utiliser des savons à PH neutre et à la base de plantes)

8. Chose très importante : Il ne faut pas porter des protèges slip tous les jours : que pendant la période des règles ou des traitement locaux. Il est souhaitable d’utiliser ceux qui se vendent en pharmacie : on peut faire une allergie à certaines marques de tampons vaginaux et protèges slip.

9. L’épilation intégrale rend la peau de la vulve beaucoup plus fragile et l’expose plus facile aux bactéries et virus (la peau n’est jamais stérile : le poil, la graisse créent un fil protecteur pour l’épiderme).Il existe des crèmes hydratantes exprès après le rasage et l’épilation des zones intimes : à demander à votre pharmacien.

10. La sécheresse intime peut être accompagnée par le manque de lubrification au cours des rapports sexuels (souvent transitoire et disparaît avec l’amélioration de l’état trophique de la muqueuse vaginale suite aux traitements hydratants).

Les causes les plus fréquentes d’un manque de la flore intime vaginale sont:

1.Les constipations, la flore normale digestive étant liée directement avec la flore normale vaginale. Votre digestion est très importante pour l’immunité de tout l’organisme, y compris pour votre santé intime.

2.Les infections urinaires, il faut s’hydrater correctement et vider régulièrement la vessie pour éviter des infections bactériennes des voies urinaires, qui affectent aussi la flore vaginale.

3.Des traitements par des antibiotiques- l’utilisation parallèle des produits à la base de flore vaginale normale réduit le risque de déséquilibre de l’immunité du vagin et garde une défense du corps contre les infections uro-génitales.

4.Le tabac diminue l’immunité vaginale, donc, la flore intime s’affaiblit…l’arrêt du tabac reste toujours très souhaitable. Les femmes qui fument sont plus affectées par des infections du HPV (Humann Papillomavirus).

5. La Piscine pour certaines femmes (les produits désinfectants peuvent aussi induire un déséquilibre de la flore vaginale, la sensibilité reste très personnelle d’une femme à l’autre). Si vous êtes sujettes aux mycoses, mieux vaut éviter jacuzzi, hammam et le port prolongé du maillot de bain mouillé.

Consignes pratiques : Faire attention à la qualité des protèges slip et tampons utilisées en cours de règles et changez les toutes les 2-3 heures : les irritations souvent apparaissent autour des règles, il existe des tampons qui contiennent des probiotiques, demander à votre pharmacien.Eviter de porter des vêtements trop serrés en continu: jeans par exemple, favorisant la transpirations.

Si vous êtes sujettes aux irritations récidivantes ou aux infections vaginales, éviter de porter le string, un sous vêtement en coton va protéger mieux les muqueuses sensibles. La coupe menstruelle, qui est à la mode les dernières années, n’est pas adaptée à celles qui font des infections vaginales récidivantes et à celles, qui sont sujettes aux irritations régulières de la vulve : le sang reste le meilleur milieu pour la prolifération des bactéries et des virus…Si vous avez fait le choix de l’utiliser, il faut la vider toutes les 2-3 heures (jamais la laisser pour la nuit entière).La douleur en cours de rapports sexuels peut être le résultat d’une sècheresse vaginale et d’une lubrification insuffisante à tous âges, n’hésiter pas en parler à votre gynécologue.